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Scission

Le soleil était au rendez-vous ce mercredi 21 octobre 2020. D’autant que notre entraînement a commencé à 18h00 et s’est terminé à 20h15, pour permettre aux présents de rentrer chez eux à temps pour le couvre-feu.

Avant cela, ils ont pu admirer le soleil se couchant sur la statue d’Henri IV, dans l’enfilade de la place Dauphine.

La règle des six

Une règle a cependant fait débat avant le commencement de notre entraînement : l’article 3 III. du décret n°2020-1262 du 16 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire interdit les rassemblements, réunions ou activités sur la voie publique mettant en présence de manière simultanée plus de six personnes. Et il est certain que, tels les Apôtres, nous étions douze.

Il est vrai que le même article prévoit immédiatement après que ne sont pas soumis à cette interdiction les rassemblements, réunions ou activités à caractère professionnel. Or, nous sommes une association sportive certes, mais aussi professionnelle.

Il a cependant été décidé de ne pas pinailler sur ce point, au vu du sérieux de la situation sanitaire. Une scission des membres de notre Cercle a donc été actée :

  • d’un côté, une partie opposant Caroline Violas, Jean-Louis Coustou et Idou, un ami de Mitch, à Charles de Haas, Ali Sellami dit de L’Arbre-Sec et son neveu Mitch ;
  • de l’autre, une partie opposant Nadira Chalali, notre Officier de bouche Charles Simon et Mickey, un autre ami de Mitch, à Lucie, Denis « Honoré » Bracka et Nicolas, un dernier ami de Mitch.

C’est ainsi bien deux entraînements séparés réunissant chacun six personnes qui ont eu lieu ce 21 octobre 2020 et non un entraînement de douze.

De façon impromptue et totalement involontaire, la jauge a été dépassée quelques instants, du fait de la visite de M. le Bâtonnier Jean-Marie Leloup qui passait par là et qui s’est arrêté le temps de saluer, de loin, les présents, en attendant de nous rejoindre un de ces prochains mercredis.

Tirs en rafale

L’intendance réglée, l’entraînement de cette semaine a été l’occasion d’admirer l’adresse au tir des uns et des autres.

Mitch a, comme à son habitude, proprement nettoyé de nombreuses boules adverses :

Mais ses invités du soir Mickey et Nicolas n’étaient pas manchots non plus :

La technique de Nicolas a particulièrement impressionné les présents. Il tire avec un élan minime du bras mais donne pourtant une très grande impulsion à ses boules.

Lucie (et non Lucille, comme rapporté par erreur la semaine dernière) a quant à elle à nouveau montré que la chance lui sourit. Sur un tir, elle vise la boule adverse tenant le point, se rate totalement… et rentre une de ses précédentes boules qui traînait pas là, à la plus grande joie des spectateurs.

Sans maîtrise, la puissance n’est rien

Mais cet entraînement a surtout été l’occasion de prouver que la pétanque, ce n’est pas le chamboule-tout. Denis « Honoré » Bracka a ainsi brillé par ses plombages, sur un terrain pourtant réputé pour être défavorable aux plombeurs, les boules roulant trop.

Idou et notre Officier de bouche Charles Simon ont aussi placé des points malins :

Quant à Mitch, il n’a pas fait qu’enchaîner les tirs : il a aussi joué sur ses précédentes boules quand il n’y avait pas de tir à prendre.

Comme tout joueur de boules qui se respecte, il a bien sûr encouragé sa boule après l’avoir lancée, pour qu’elle aille bien choquer la boule visée plutôt que de passer à côté.

Le pendule de Newton

Mais son plus beau point de la soirée est sans doute un tir très particulier : la boule adverse qui tient le point de quelques millimètres est collée à l’avant d’une autre boule par rapport au cercle de départ.

Comme tout bouliste le sait, la boule se trouvant devant risque donc de rester sur place en cas de tir, la boule dégageant étant la boule de derrière. C’est une illustration des principes de conservation de l’énergie cinétique et de la quantité de mouvement qu’on trouve aussi dans le pendule de Newton.

Mais comme tout bouliste et tout physicien le sait également, la mise en pratique in vivo des théories physiques est affectée d’une incertitude expérimentale. En effet, les conditions réelles ne correspondent pas exactement aux conditions théoriques. C’est-à-dire que, dans le cas qui nous intéresse, la boule de devant une fois choquée va certes transmettre le mouvement reçu à la boule qui est collée derrière elle et la dégager mais elle va aussi bouger un peu.

C’est ce que Mitch a démontré, le déplacement de la boule choquée étant perceptible à l’impact :

Même s’il a été minime, ce déplacement a été suffisant pour que le point change de camp.

Tir à 6… ou pas

Mitch a aussi été au centre d’une autre phase de jeu où la réflexion a été intense. Alors que seul Idou avait encore une boule en main à la fin d’une mène, Mitch a annoncé un tir à 5, 6 au carreau.

C’était alors l’émeute. Les partenaires d’Idou, Caroline Violas et Jean-Louis Coustou, n’étaient pas du tout d’accord pour tenter le diable et un mauvais jet qui aurait dégagé leur boule tenant le point. D’autant que leur triplette était alors largement menée.

Après 1 minute de palabres et de déplacements autour des boules, Idou a donc pointé, à la demande expresse de ses coéquipiers. Mais sa boule était trop forte et est passée.

Un « gros » donc, mais un « gros » sûr plutôt que l’espoir de plus, avec le risque de rien.

Le pot de l’amitié, encore est toujours

C’est ainsi comme à l’habitude dans la meilleure des ambiances que les parties se sont poursuivies jusqu’après la tombée de la nuit et au-delà, à l’éclairage municipal.

La dernière partie jouée, ceux qui n’étaient pas déjà partis attraper leurs métros se sont partagés une bouteille d’Irouléguy achetée à notre quartier général de la place Dauphine, Ma Salle-à-Manger. Car la grande nouvelle du soir était sa réouverture.

C’est notre Officier de bouche Charles Simon qui a protocolairement procédé au remplissage des verres, sans gant mais après s’être désinfecté les mains.

Sa tenue n’était, elle, pas protocolaire du tout mais c’était aussi l’occasion, après le rappel sur les principes de la physiques dispensé par Mitch, d’élargir les horizons musicaux de nos autres membres et de découvrir un groupe canadien, The Flatliners, dont notre Officier de bouche arborait le t-shirt.

Car notre Cercle, en plus d’être sportif, est aussi un lieu de science et de culture.

Nous rejoindre !

Si vous aussi vous voulez nous rejoindre, il vous suffit de nous envoyer un email à l’adresse officierdebouche@petanque-palais.fr ou, simplement, de vous présenter à un de nos entraînements place Dauphine, tous les mercredis en saison.

De façon exceptionnelle, afin de respecter le couvre-feu, nos entraînements commencent actuellement à 18h00 et se terminent vers 20h15.

Nous pouvons vous prêter des boules si vous n’en avez pas.

Nous respectons par ailleurs bien sûr et demandons aux présents de respecter l’ensemble des obligations fixées par l’arrêté préfectoral n°2020-863 du 17 octobre 2020 portant mesures de police applicables à Paris et sur les emprises des trois aéroports parisiens en vue de ralentir la propagation du virus Covid-19 pris en application du décret n°2020-1262 du 16 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

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